-
Tout comme la sœur adoptive de Jean Noël, Olga est commerçante à Bekopaka. Ce village est situé à l’ouest et il est traversé par le flux de touristes qui vont visiter les grands Tsingys situés à proximité. Les structures hôtelières proches du village sont encore sommaires (mais ô combien pittoresques) et leurs besoins en nourritures, fournitures et personnels assurent l’activité économique. Quelques gargotes améliorées permettent l’accueil des touristes les plus aventureux. Précarité identique à celle de Belo sur Tsiribihina pour exactement les mêmes raisons.
Le piroguier est déjà bien fatigué par son métier et sa vie quotidienne. Il fait plus que ses 53 ans. Sa vue souffre de la réverbération sur la rivière.
Il promène les touristes sur le fleuve Manambolo afin de leur faire découvrir les sépultures des situées dans des hautes cavités à flan de falaise. Elles sont attribuées aux Vazimba, les premiers occupants des lieux. Pour ce faire, les pirogues sont couplées par deux à l’aide de planches, ce qui a le double avantage de stabiliser l’embarcation et d’augmenter sa capacité.
Le Manambolo coule non loin de Bekopaka où le piroguier réside. Il longe les petits Tsingys sur sa rive droite au niveau du passage du bac.
votre commentaire -
Manbini habite le village de Bélo sur Tsiribihina situé sur la côte ouest. Son visage est couvert d'un masque d'argile porté traditionnellement dans cette région. Âgée de 25 ans, elle a trois enfants dont la petite dernière Sandra, 6 mois, qu'elle porte dans ses bras. Nous l’avons rencontrée sur le bac, seul moyen de transport qui permet de traverser la rivière Tsiribihina.
Ce village est une étape obligatoire pour accéder aux Tsingys, formation calcaire karstique classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il se situe en milieu de parcours sur la piste entre Miandrivazo et Békopaka. Il bénéficie donc du passage des touristes et de leurs devises par le biais de quelques hôtels et restaurants. Cependant ce site reste inaccessible pendant les deux mois que dure la saison des pluies. De plus, les fortes variations de la fréquentation touristique liées à l’instabilité politique font que sa situation et celle des villageois reste précaire.
votre commentaire