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Par Jalb le 7 Janvier 2014 à 20:09
Tout comme la sœur adoptive de Jean Noël, Olga est commerçante à Bekopaka. Ce village est situé à l’ouest et il est traversé par le flux de touristes qui vont visiter les grands Tsingys situés à proximité. Les structures hôtelières proches du village sont encore sommaires (mais ô combien pittoresques) et leurs besoins en nourritures, fournitures et personnels assurent l’activité économique. Quelques gargotes améliorées permettent l’accueil des touristes les plus aventureux. Précarité identique à celle de Belo sur Tsiribihina pour exactement les mêmes raisons.
Le piroguier est déjà bien fatigué par son métier et sa vie quotidienne. Il fait plus que ses 53 ans. Sa vue souffre de la réverbération sur la rivière.
Il promène les touristes sur le fleuve Manambolo afin de leur faire découvrir les sépultures des situées dans des hautes cavités à flan de falaise. Elles sont attribuées aux Vazimba, les premiers occupants des lieux. Pour ce faire, les pirogues sont couplées par deux à l’aide de planches, ce qui a le double avantage de stabiliser l’embarcation et d’augmenter sa capacité.
Le Manambolo coule non loin de Bekopaka où le piroguier réside. Il longe les petits Tsingys sur sa rive droite au niveau du passage du bac.
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Par Jalb le 6 Janvier 2014 à 12:14
Manbini habite le village de Bélo sur Tsiribihina situé sur la côte ouest. Son visage est couvert d'un masque d'argile porté traditionnellement dans cette région. Âgée de 25 ans, elle a trois enfants dont la petite dernière Sandra, 6 mois, qu'elle porte dans ses bras. Nous l’avons rencontrée sur le bac, seul moyen de transport qui permet de traverser la rivière Tsiribihina.
Ce village est une étape obligatoire pour accéder aux Tsingys, formation calcaire karstique classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il se situe en milieu de parcours sur la piste entre Miandrivazo et Békopaka. Il bénéficie donc du passage des touristes et de leurs devises par le biais de quelques hôtels et restaurants. Cependant ce site reste inaccessible pendant les deux mois que dure la saison des pluies. De plus, les fortes variations de la fréquentation touristique liées à l’instabilité politique font que sa situation et celle des villageois reste précaire.
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Par Jalb le 5 Janvier 2014 à 11:34
Cette fillette timide et cette jeune fille habitent le village de Dabolava.
Situé sur la route qui va d’Antsirabe à Miandrivazo, les touristes ne s’y arrêtent jamais... sauf en cas de problème mécanique. Trois heures auront été nécessaires à la réparation du véhicule, le temps de se restaurer d’un bouillon de poulet, de riz et de viande de zébu en sauce dans une gargotte.
La curiosité des villageois et la pause dominicale nous ont permis de prendre conscience du caractère rural de l'île.
L’instituteur du village nous a expliqué les difficultés qu’il rencontrait, tant au niveau du nombre d’élèves que de leur équipement de base. En effet, les crayons et les cahiers sont chers et même si les parents semblent conscients de l’importance de l’éducation, les besoins primaires absorbent la totalité des faibles revenus.
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Par Jalb le 3 Janvier 2014 à 15:34
Voici Jean Noël Rakotonindrina qui a été notre guide pendant une semaine. Il vit dans le quartier d’Ambalavato situé au sud d’Antsirabe avec sa femme et ses six enfants. Sa maison occupe un petit terrain familial à proximité de l’usine de tabac. Évidemment l’eau courante n'est pas présente. Il se considère cependant comme privilégié car il a pu construire sa maison en "dur" et qu'il en est propriétaire.
Il s’occupe de deux associations:
- TARATRA destinée à l’éducation des filles de son quartier en dehors des heures d’école
- ASCAS qui a pour but de donner un cadre aux garçons et filles du quartier par la pratique du football
Guide agréé sur l’ensemble de Madagascar, ses revenus dépendent directement de l’activité touristique réduite à quasiment rien depuis les élections présidentielles . Il semble que la situation politique se stabilise mais les conditions d'encadrement du tourisme vont être remise à plat et surement faire l'objet de longues négociations. La saison 2016 semble enfin annoncer une reprise des activités touristiques après deux années catastrophiques.
Comme tous les guides, il a d’abord commencé comme porteur. Il nous a expliqué qu’il s’était blessé gravement à la jambe lors d’une expédition dans les Tsingys et que son guide et son client l’avait laissé sur place pour respecter leur planning. Il doit sa vie à une habitante de Bekopaka qui s’est inquiétée de son absence. Par la suite, elle est devenue officiellement sa mère adoptive avec l’accord de ses parents géniteurs. Depuis, chaque fois qu’il accompagne des touristes à Békopaka, il les emmène manger chez sa sœur adoptive où ils sont accueillis chaleureusement.
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Par Jalb le 1 Janvier 2014 à 23:21
Jean Paul vit à Antsirabe. Il est tireur de pousse-pousse. Il loue son attelage et gagne sa vie en transportant les malgaches plus aisés ainsi que les touristes. Cela n'est pas sans conséquences sur sa santé et il n'exerce actuellement plus pour cette raison.
Ce mode de transport hérité des immigrés chinois et indiens est particulièrement présent dans cette ville.
Les « courses » font généralement 1 ou 2 km. La plupart du temps, les pousse-pousses transportent une ou deux personnes, voire plus et parfois même des marchandises (matelas, sacs, meubles,....).
Ce moyen de transport est souvent utilisé pour revenir du marché, aller en ville ou à la messe. Il est parfaitement adapté dans ce pays où la marche à pied reste pour une grande majorité des habitants le seul moyen de se déplacer sur de courtes distances.
Le prix de la course varie en fonction de la distance, de la charge à transporter et naturellement de l’aptitude du client à négocier.
D’autres véhicules à énergie humaine tels que les charrettes à bras ou les chariots à volant servent aussi à transporter des marchandises: riz, porcs, briques, meubles, charbon,...
Le "métier" de pousse-pousse est souvent considéré à juste titre comme dégradant et épuisant mais il faut cependant reconnaitre sa réalité économique et son indéniable aspect écologique.
Voici quelques croquis fait dans cette ville:
Un dimanche sur l'avenue de la gare par ma fille
Une vendeuse de carte téléphoniques à la gare routière
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