• Manakara est une petite ville qui se situe sur la côte Est. Cette côte est peu propice à la navigation et aux baignades car exposée à la houle de l'océan indien.

    Pour faciliter et sécuriser les échanges par voie aquatique, un canal longe la côte est sur 500 km: le canal des Pangalanes. L'exploitation commerciale s'est révélée impossible pour cause d'ensablement rapide.

      Laissé à l'abandon, il est source de nourriture pour les pêcheurs car il s'y est développé un écosystème riche et diversifié. Nombre de villages de pêcheurs sont construits le long de ses berges. Ces habitations éphémères sont construites uniquement avec des arbres du voyageurs (palmiers en forme d'éventail, emblème de Madagascar) et sont abandonnées à la saison de pluies et des ouragans.

     

    Manakara,ville de mémoire

     

    Les touristes sont promenés en pirogue (peu sont motorisée) et découvrent ainsi la faune et la flore au fil de l'eau.

     Manakara,ville de mémoire

     

       On y découvre aussi un monument aux morts dédié aux victimes de la violente répression   exercée en 1947 par les soldats français pour calmer les velléités d'indépendance des habitants de la région. Ni le nombre, ni le nom des victimes n'apparaissent sur ce monument qui symbolise les fosses communes creusées pour l'occasion. Il est des moments où la nationalité française est plus lourde à porter qu'à d'autres....

     

    Manakara,ville de mémoire

     

       Nous quittons Manakara par la gare de taxi-brousse dont voici un croquis: Il représente le bâtiment de la COTRAC, une des sociétés autorisée à desservir Manakara.

     

    Manakara,ville de mémoire


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  •    Ce train part de Fianarantsoa pour aller à Manakara, FCE pour Fianarantsoa Côte Est. Il parcourt environ 170 km en une dizaine d'heure. Il permet d'accéder à des zones inaccessibles et traverse de vastes zones de forêt primaires. La vue est parfois à couper le souffle.

     Le train FCE

     

       Le voyage permet de prendre son temps et les arrêts (17 en tout) sont toujours source de surprises et surtout l'occasion d'acheter à manger, beignets, crevettes, kobas acras, bananes...

    Le train FCE

     Le train FCE

     

      Ce trajet fut l'occasion pour ma fille et moi de faire quelques croquis des petits instants de la vie quotidienne.

     Le train FCE

     

       Le dessin est une activité qui interpelle les malgaches qui n'hésitent pas à m'aborder pour voir mon travail...et le faire partager aux autres. C'est ainsi que j'ai récupéré mon carnet de croquis dans les mains de Yacinthe, gendarme de son état, qui m'a demandé de lui faire un portrait. Une demi-heure et quelques sueurs plus tard (j'étais "un peu observé" pendant la réalisation) voici le résultat. Il a accepté que je lui donne après une petite dédicace.

      Le train FCELe train FCE

     

       Je concède que sa volonté de conserver ses lunettes de soleil m'a beaucoup simplifié le travail !


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  •    Voici le chef de la communauté Zafimaniry de Sakaïvo. Il dit avoir 75 ans et 7 femmes.

       Les hommes, outre les travaux agricoles, sont spécialisés dans le travail du bois de palissandre qui sert à la réalisation de l’ossature des maisons.

     

     

      Ce travail, reconnu depuis 2003 comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO, est réalisé manuellement avec les outils de base du charpentier. Ce savoir faire est réputé dans toute l'île pour la qualité de ses assemblages tenon-mortaise mais aussi pour les ornements et les décorations.

     

     

    Les Zafimaniry, fabricants artisans de maisons en bois

     

       Toutes les planches de l’ossature sont ciselées mais les portes et fenêtres sont sculptées selon des motifs consignés dans un livre sacré. Ces sculptures, évoquant le plus fréquemment la maison, les ancêtres et les descendants sont réalisées uniquement lorsque la communauté, par l’intermédiaire de son chef, décide que le demandeur en est digne !

     

     

       Des concessions sont cependant faites à la tradition lorsque la communauté est d’accord. Ainsi depuis peu les maisons à étage sont tolérées et les toits en bambous font place à la tôle ondulée. Certains touristes amateurs d’arts premiers n’hésitent pas à faire des propositions d’achat pour les portes et les volets les plus anciens ou les plus originaux.

     

    Les Zafimaniry, fabricants artisans de maisons en bois


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  •   Ce garçon et Tina la fillette grandissent à Sakaïvo, village Zafimaniry des hauts plateaux. Cette communauté s’est réfugiée dans des zones accessibles uniquement à pied pour échapper aux persécutions dont elle fit l’objet il y a deux siècles. Encore ancré dans la tradition, son mode de vie communautaire est rythmé par l’agriculture (riz, légumes, fruits) et à moindre échelle l’élevage de porcs qui seront ensuite revendus (la consommation de sa viande étant interdite).

     

     

    Sakaïvo, village Zafimaniry

     

      Le marché hebdomadaire, situé à 2 h de marche dans un village moins enclavé, mobilise les femmes, les enfants de plus de 8 ans et quelques hommes. Le surplus de production du village permet ainsi d’assurer le ravitaillement en sucre, café, tissus, récipients...

     

     

     

      La seule concession faite à l’électricité se manifeste sous forme de postes radio portatifs rechargés par cellules photovoltaïques.

      Pour l’éducation, la difficulté ne se situe pas au niveau des locaux mais des enseignants, peu payés et peu enclins à s’isoler. Les villageois se cotisent pour leur assurer un complément de salaire mais seule la moitié des cours est assurée.

        Hommes, femmes et filles participent aux travaux des champs. Les garçons, eux, sont de corvée de bois deux fois par jour afin d’alimenter le foyer , centre vital de la maison Zafimaniry.

     

     

       La construction des maisons Zafimaniry obéit à des règles ancestrales bien précises:

    • La porte d’entrée située vers le sud ouest fait face au foyer.
    • A droite de celle-ci en entrant, le poulailler dans lequel viennent se réfugier les poules pour la nuit.
    • A gauche, la zone d’accueil et de repas
    • Face à elle la partie sacrée de la maison. Le pilier central porteur permet de délimiter les espaces.

     Le foyer doit être allumé en permanence et les maisons n'ont pas de cheminée (comme la majorité des autres maisons de Madagascar)

     


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  •    Ce garçon et cette fille s’amusent sur la place de l’église de la vieille ville de Fianarantsoa. Située sur la nationale 7 à 250 km au sud de Tananarive, cette ville est une étape vers le sud de l’île et aussi le point de départ d’une des seules lignes de chemin de fer encore en service à Madagascar. Elle est considérée comme la capitale intellectuelle de l’île.

      Construite sur un pic rocheux granitique, la ville fut désertée par les "élites" au début du XXème siècle au profit du développement de la plaine en contrebas. Laissée à l’abandon, elle est désormais restaurée grâce aux fonds d’une association de sauvegarde qui aide les propriétaires à restaurer leur habitation. Il s’agit de garder la mémoire de l’architecture coloniale intégralement préservée par cet exode. Elle attire désormais les touristes que les enfants du quartier se font un plaisir de guider dans le dédale des ruelles (moyennant rémunération naturellement).

     

    Fianarantsoa et sa vieille ville coloniale

     

    Fianarantsoa et sa vieille ville coloniale


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